Lancé en 2007, le projet Science pour la Paix "Sahara Trade Winds to Hydrogen: Applied Research for Sustainable Energy Systems" co-financé par l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord, consiste à mettre en place des plateformes de recherche appliquées au Maroc et en Mauritanie en partenariat avec de gros utilisateurs industriels régionaux.

Installing Anemometers on Telecommunication Towers in Sahara DesertL'objectif de ce projet est d'initier un programme extensif visant à intégrer les vastes ressources intermittentes d'énergies renouvelables dans les faibles réseaux électriques des régions d’Afrique Sahélo/Saharienne. Le déploiement d'équipements au sein d'institutions de recherche académiques au Maroc et en Mauritanie permettent d’effectuer des mesures sur le terrain afin d’étendre cette collaboration aux autres pays de la région. Les pays comme le Sénégal, le Mali, le Niger et le Tchad disposent de très faibles capacités de génération d'électricité installées avec une nécessité de couvrir de vastes territoires.

Les vents alizés qui soufflent le long de la côte atlantique du Maroc au Sénégal représentent un des plus vastes, et des plus productifs gisements éoliens disponibles sur terre. En raison du caractère irrégulier et intermittent du vent, l'électricité éolienne peut difficilement être intégrée localement à grande échelle. De ce fait le développement de mécanismes de stockage d'électricité représente une des conditions à la valorisation de ce gisement. L’électrolyse par électricité d'origine éolienne pour la production d’hydrogène peut être utilisée dans la stabilisation des réseaux électriques, et permettre un stockage d’énergie s'il est utilisé en combustible ou comme matière première nécessaire à certaines industries. Initié en partenariat public-privé, ce projet destiné aux utilisateurs finaux vise à démontrer le potentiel en synergies industrielles qu’apportent des nouvelles technologies énergétiques propres et durables. L'utilisation de l'électrolyse éolienne et l’intégration de ses sous-produits est de nature à renforcer sensiblement la valeur ajoutée des principales industries d'extractions minières (phosphates et minerai de fer, respectivement) du Maroc et de Mauritanie en apportant des solutions durables et respectueuses de l'environnement.

Les conséquences globales des changements climatiques, engendrent des détériorations environnementales exacerbant les phénomènes de désertification. Ceux-ci affectent des sociétés vulnérables dont l’économie est basée sur l'agriculture. Ces sociétés sont par ailleurs confrontées à de fortes pressions démographiques. De ce fait, les changements climatiques peuvent générer une détresse économique menant à une émigration massive. Ceci constitue une menace pour la sécurité et la stabilité de ces régions ainsi que celle des pays de l'OTAN.

Développer des solutions alternatives telle la génération d’électricité éolienne afin d’alimenter des petits marchés énergétiques permettrait de résoudre les problèmes d'accès à l'énergie décentralisée en favorisant le développement d’industries locales. Celles-ci seraient mieux aptes à répondre aux défis économiques de cette région qui subit une forte pression migratoire de populations en provenance d’Afrique sub-Saharienne.

La contribution financière de l'OTAN visant à aider des universités locales à sensibiliser, soutenir et former les capacités nécessaires à développer des alternatives énergétiques en amont, représente une priorité stratégique pour cette alliance. En renforçant les mécanismes collaboratifs avec ses voisins Méditerranéens, l’objectif de l’OTAN est d’appuyer le développement de technologies alternatives intégrées abordant la thématique de la sécurité énergétique. La nécessité de diversifier les sources d'approvisionnement énergétiques par rapport aux énergies fossiles, ainsi que de pallier à l’effet néfaste de leur utilisation sur l'environnement représentent des défis sécuritaires majeurs.

 

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